Claude TARLET, Vous êtes le Président de l’USP, la carte professionnelle va enfin voir le jour le 9 mars 2009, pouvez vous nous dire comment la profession appréhende ce nouveau dispositif ?
Il ne s’agit pas pour la profession « d’appréhender un nouveau dispositif » mais de se réjouir de la mise en place d’un nouvel outil positif et depuis toujours voulu par les entreprises de sécurité et par les pouvoirs publics. Car il ne faut pas l’oublier, la carte professionnelle est née en 2005 à l’occasion d’un colloque organisé par l’INHES. Depuis cette date, l’USP et les pouvoirs publics n’ont eu de cesse de travailler ensemble afin de faire de cette idée une réalité concrète, élément central du processus de professionnalisation de notre secteur.
Quelles en sont les implications pratiques pour vos clients ? Comment pourront-ils s’assurer que les agents de sécurité travaillant sur leurs sites disposent effectivement de cette carte ?
Nos clients ont tout a gagné de la mise en place de la carte professionnelle. En effet, cette carte, individuelle, est délivrée au demandeur par la préfecture de la région du lieu de résidence ; elle précise le (ou les) domaine(s) de compétences de l’agent (qui doit accompagner sa demande des documents justifiant de l’aptitude professionnelle acquise), le numéro d’enregistrement et sa date d’expiration. En d’autres termes, cette carte apparaît comme une garantie de disposer d’une information claire et à jour quant aux compétences et à la moralité des candidats à l’emploi et des salariés pour les entreprises de sécurité privée. Par voie de conséquence, cette garantie bénéficie également aux donneurs d’ordres qui peuvent ainsi obtenir toute transparence quant aux profils des agents en poste sur leur site.
USP a-t-elle estimé les conséquences économiques et sociales de la crise actuelle dans le secteur de la sécurité privée ?
Aucun secteur n’est épargné par la crise actuelle. Et il est vrai que les périodes de turbulences sont propices aux dérives de toutes sortes. Mais l’une des caractéristiques de toute crise est son caractère temporaire. Elle annonce, en réalité, l’avènement d’un nouvel environnement. De fait, nous la subissons mais nous souhaitons avant tout anticiper et mettre en place des outils structurants afin de favoriser un cadre stabilisé et rassurant. La mise en oeuvre de la carte professionnelle participe de cette démarche qui n’a pour seule ambition que de tout mettre en oeuvre pour préparer la « sortie de crise ». La sécurité privée est une profession d’avenir qui va créer plus de 100 000 emplois d’ici à 10 ans. Cette capacité permet également à notre secteur d’apparaître comme porteur d’espoir pour les demandeurs d’emplois. Deux qualités désormais « reconnues par l’État » puisque l’USP a récemment signé des conventions avec Laurent Wauquiez et Hervé MORIN et s’inscrit dans la démarche « Espoir banlieues » lancée par Fadela Amara.