Le Club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE) salue la publication du Livre blanc de la sécurité intérieure dont les mesures portant sur le continuum de sécurité lui ont été présentées lundi 16 novembre 2020 par le ministre de l’Intérieur.
Le CDSE tient tout particulièrement à louer la qualité du travail accompli par Isabelle Epaillard, cheffe de projet, et par le préfet Philippe Galli, rapporteur du groupe de travail « partenariat et continuum de sécurité ». Ce document ambitieux propose de nombreuses évolutions pour une prise en compte de l’ensemble des acteurs et une approche globale des enjeux de la sécurité intérieure d’aujourd’hui et de demain.
« N’oubliez pas les entreprises ! » écrivait Stéphane Volant dans une tribune publiée dans Les Echos lors du lancement des travaux en octobre 2019. Le président du CDSE appelait ainsi l’attention du ministre de l’Intérieur pour que le Livre blanc consacre le rôle des entreprises dans la chaîne de sécurité globale.
C’est aujourd’hui chose faite puisque le Livre blanc souligne que « les directeurs de sécurité des entreprises sont des parties prenantes au continuum de sécurité » et préconise de « renforcer leur reconnaissance en tant que tels » par la mise en place « d’une relation de confiance mutuelle partageant le secret professionnel ».
Depuis sa création en 1995, il y a 25 ans, le Club des directeurs de sécurité des entreprises n’a eu de cesse de plaider et d’œuvrer – avec le SGDSN, le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Economie notamment – pour la formation d’un tel cercle de confiance. Le CDSE se réjouit donc que les auteurs du Livre blanc aient repris cette recommandation à leur compte.
Pour un donneur d’ordre responsable mais…
De façon plus globale, le CDSE se félicite que la quasi-intégralité des 13 propositions qu’il a pu formuler dans sa contribution écrite et lors de son audition préalable aux travaux aient été retenues dans ce Livre blanc. Notamment l’ensemble des mesures pour la structuration du marché de la sécurité privée, le renforcement de l’attractivité du secteur et la montée en compétence des agents.
Le CDSE n’a de cesse de rappeler que la sécurité en entreprise est un investissement à la rentabilité avérée. Le prix ne peut être le seul critère de sélection au moment du choix d’un prestataire de sécurité : la qualité de la prestation proposée et l’honorabilité de l’entreprise candidate sont donc autant d’indices différenciants et opposables.
Dès lors que les sanctions prononcées par le CNAPS à l’encontre des entreprises de sécurité privée et des dirigeants non vertueux sont publiées et accessibles, le donneur d’ordre doit agir en connaissance de cause, en toute responsabilité.
Cependant, la fonction de Directeur de la sécurité n’est ni régulée, ni régulable. À ce titre, le CDSE rappelle que la profession de directeur de sécurité en entreprise ne peut entrer dans le périmètre de contrôle du CNAPS.
Sous cette nuance, le Club des directeurs de sécurité des entreprises appelle à ce que l’ensemble des propositions du Livre blanc de la sécurité intérieure trouvent une concrétisation rapide et contribuent donc à enrichir la proposition de loi relative à la sécurité globale des députés Alice Thourot et Jean-Michel Fauvergue, actuellement débattue à l’Assemblée nationale, ou dans d’autres textes législatifs ou réglementaires à venir.