AEF info revient, dans une dépêche du mercredi 13 décembre 2023, sur l’intervention de Cédric Lewandowski lors du colloque du CDSE 2023 – « Guerre et paix économique : l’Entreprise sur tous les fronts. Le directeur exécutif du groupe EDF en charge de la direction du parc nucléaire et thermique, élu président du Club des directeurs de sécurité des entreprises à compter du 1er janvier 2024, y livre « sa profession de foi » et affirme sa volonté de continuer à œuvrer pour « la reconnaissance du métier de directeur sûreté-sécurité ».
« Mon seul objectif, croyez-le bien, est de vous être utile », déclare Cédric Lewandowski, qui succédera à Stéphane Volant à la présidence du CDSE à compter du 1er janvier 2024, en clôture du colloque annuel de l’organisation, mardi 12 décembre 2023 à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine). En présentant les principaux axes de sa « profession de foi », le directeur exécutif du groupe EDF, chargé du parc nucléaire et thermique, a affirmé sa volonté de continuer à œuvrer à « la reconnaissance du métier de directeur sûreté-sécurité » à la fois au sein des entreprises et à l’extérieur.
Le futur président du CDSE Cédric Lewandowski souhaite amplifier les travaux et actions pour que la fonction sûreté-sécurité en entreprise « soit considérée comme un investissement à la rentabilité reconnue ». « Nous avons peut-être une brèche grâce à la cyber. » Il estime aussi que le CDSE a un rôle à jouer dans la « réflexion collective » sur la souveraineté, après que l’ex-Premier ministre Édouard Philippe a pointé le manque de « pensée stratégique » de l’État.
« Un avantage concurrentiel »
« Historiquement, la fonction sûreté-sécurité était perçue comme un simple coût pour l’entreprise », rappelle-t-il. Si cette perception a selon lui évolué vers celle d’un « coût évité », Cédric Lewandowski souhaite amplifier les travaux et actions pour que cette fonction « soit considérée comme un investissement à la rentabilité reconnue » et même « un avantage concurrentiel, au même titre que les exigences liées à la RSE ». Sur ce sujet de « la valeur économique de la fonction sûreté économique », le CDSE bénéficiera de l’accompagnement de Jean-Hervé Lorenzi, fondateur du Cercle des économistes.
Un débat public « écrasé » par l’immédiateté
Dans un contexte de crises et de priorité donnée par le gouvernement à la souveraineté, les activités historiques du CDSE comme l’intelligence économique, la cybersécurité, la géopolitique, la lutte contre la fraude ou la protection des infrastructures » sont plus que jamais essentielles », ajoute le directeur exécutif d’EDF. « Nous travaillerons à conforter le positionnement du CDSE comme acteur engagé dans la protection de notre souveraineté industrielle. » L’organisation peut ainsi participer à la « réflexion collective » à ce sujet, alors même que le manque de « profondeur stratégique » de l’État a été pointé lors du colloque, relève-t-il.
« Donner corps au continuum »
Cédric Lewandowski entend également « pérenniser » les relations du CDSE avec les représentants de la sécurité privée et « renforcer » le partenariat avec le Cnaps, où Stéphane Volant siège en tant que personnalité qualifiée. En tant que « maître » et « ami », l’ancien président du CDSE François Roussely, décédé en janvier 2023, « m’avait appris à ne pas distinguer l’État et les entreprises dans leur rapport à l’intérêt général », ajoute le futur président. « Il est donc fondamental que la coopération soit organisée et continue » entre l’État et les entreprises. À ses yeux, la création d’un « cercle de confiance », poussée par le CDSE, serait de nature à « donner définitivement corps au continuum de sécurité », dont l’ancien Premier ministre Édouard Philippe a estimé qu’il avait été « évoqué » au cours des dernières années mais peut-être pas « suffisamment construit ».
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