Mitsubishi Heavy Industries a confirmé lundi 19 septembre que plusieurs de ses ordinateurs avaient été piratés. Le groupe Mitsubishi compte les principales entreprises d’armement japonaises, avec des usines construisant des sous-marins, des missiles et des composants pour les centrales nucléaires.
Selon le quotidien Yomiuri Shimbun, environ 80 ordinateurs infectés ont été découverts au siège du groupe à Tokyo, ainsi que dans plusieurs sites de recherche et de construction, notamment aux chantiers navals de Kobe, qui construisent des sous-marins et des pièces pour centrales nucléaires.
D’après Andrew Davies, spécialiste des cyberattaques à l’Australian Strategic Policy Institute, « les Japonais construisent des sous-marins à propulsion conventionnelle qui sont parmi les plus sophistiqués au monde. Ils ont développé des solutions techniques qui leur sont propres pour les systèmes mécaniques, électroniques et de contrôle, ce qui fait d’eux une cible particulièrement attractive pour des pirates ».
Le mois dernier, un rapport du ministère de la défense japonais appelait à une plus grande vigilance contre les cyberattaques, après une série d’attaques l’an dernier qui ont touché des firmes comme Lockheed Martin et d’autres sous-traitants du ministère américain de la défense.
Mitsubishi est le plus important sous-traitant du ministère japonais de la défense, avec plus de 200 contrats en cours pour près de 2,5 milliars d’euros, soit le quart du budget du ministère.