Le coût du stress dans les entreprises est évalué à près de 60 milliards d’euros.
Aussi suite au rapport sur « la détermination, la mesure et le suivi des risques psychosociaux au travail » réalisé par P. Nasse et P. Légéron, l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) a été chargé par le ministre Xavier Bertrand de bâtir un outil de mesure du stress professionnel en France. S’il fait déjà débat sur le terrain de sa scientificité, ce nouvel indicateur devrait devenir un outil essentiel de la gestion des risques par les pouvoirs publics et les entreprises. Cette étude, qui devrait être annuelle dans l’avenir s’appuiera notamment sur différents paramètres statistiques relatifs aux mouvements de mains d’oeuvre, nombre d’arrêts maladies, les rapports d’activité des médecins et des inspecteurs du travail.
La question de la mesure du stress se pose aussi au sein même des entreprises, où certains DRH commencent à mettre en place des baromètres internes. Pour les aider dans cette tâche, l’ Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), spécialiste de la santé et de la sécurité de l’homme au travail, a publié un guide à la mi-décembre. Ce document disponible sur Internet propose une centaine d’indicateurs permettant de détecter les risques psychosociaux. Un instrument de veille facile à mettre en place car beaucoup de données que l’INRS propose d’utiliser sont disponibles dans le bilan social des entreprises ou dans le rapport du CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail.).