Depuis le milieu des années 1990, plusieurs dizaines d’études ont été menées par le ministère de l’intérieur britannique ou par des autorités locales. Le Home Office a ainsi commandé des enquêtes scientifiques. L’objectif fut d’évaluer le rôle des systèmes de vidéosurveillance au regard des autres facteurs d’évolution de la délinquance.
L’ensemble de ces enquêtes a montré l’absence d’impact statistiquement significatif de la vidéosurveillance sur l’évolution de la délinquance. L’enquête intitulée « Assessing the impact of CCTV », publiée en 2005 (pour la consulter, cliquer icihttp://rds.homeoffice.gov.uk/rds/cctv2.html) par le service de recherche du Home Office, reste l’étude de référence. Ses conclusions se sont appuyées sur l’évaluation de quatorze systèmes de vidéosurveillance implantés dans divers contextes (centres villes, quartiers de banlieue, zones résidentielles, parcs de stationnement, hôpitaux).
Elle a démontré que ces systèmes ne sont généralement pas parvenus à atteindre l’objectif de baisse des statistiques de la criminalité.
L’efficacité de la vidéosurveillance peut cependant être renforcée si cette solution est complétée par d’autres mesures de prévention comme la mise en place d’équipes de gardiens, d’opérations de police, de systèmes de liaison-radio entre les opérateurs de vidéosurveillance et les services de police.
En revanche, elle peut être altérée par des faiblesses techniques comme la mauvaise qualité de l’éclairage ou des erreurs dans le choix des caméras (fixes ou mobiles). Enfin, elle dépend aussi de la formation des opérateurs, qui doivent être capables de reconnaître les habitudes et les pratiques des contrevenants, et à leur bonne coopération avec les policiers.