Impact du Coronavirus et du confinement sur les entreprises : interview de Stéphane Volant dans L’Opinion

Écrit par Marc-Antoine Bindler

18 mars 2020

Le président du Club des directeurs de la sécurité et de la sûreté des entreprises (CDSE), Stéphane Volant, revient pour l’Opinion, mercredi 18 mars 2020, sur les conséquences de l’épidémie de Coronavirus Covid-19 sur les activités des entreprises.

L’Opinion : L’Etat français a pris des mesures de confinement assez drastiques. Quel est l’impact sur la vie des entreprises ?

Stéphane Volant : Après la fronde des Gilets jaunes et les grèves des transports, les entreprises sont maintenant confrontées à une nouvelle crise, celle du Coronavirus. Trois crises majeures en si peu de temps, c’est du jamais vu ! Le président de la République a formulé plusieurs promesses aux entreprises, avec des mesures de chômage partiel pour les salariés confinés et la possibilité de reporter le paiement des cotisations sociales et impôts du mois de mars, notamment. Les entreprises ne se paieront pas simplement de mots. Ces promesses devront donc être tenues dans les faits ! Emmanuel Macron assure, je le cite, que « tout sera mis en œuvre pour protéger nos salariés et nos entreprises, quoi qu’il en coûte ». Il annonçait hier une garantie de l’Etat de 300 milliards d’euros pour les prêts bancaires des entreprises, qui montre qu’il ne s’agit pas là d’une simple rupture sémantique mais bien d’une vraie rupture économique !

S’agissant de leurs responsabilités économiques et sociales propres, les entreprises n’ont pas vraiment besoin qu’on leur dicte ce qu’elles ont à faire. Elles sont majeures et responsables par nature. Parmi leurs responsabilités, elles doivent évaluer leurs sources d’approvisionnements et leurs réseaux de distribution pour assurer le maintien de leurs activités.

L’Opinion : Comment fonctionnent les cellules de crise des entreprises ?

Stéphane Volant : Les entreprises ont ouvert des cellules de crise capables de travailler dans la durée avec des équipes pluridisciplinaires (juristes, médecins, responsables de sûreté, des ressources humaines, de communication…) duplicables en fonction des besoins. La transversalité des compétences fait que les salles de crise sont solidement armées et concentrées sur l’actualité pour anticiper les événements. Dans ce système, le rôle majeur du directeur de la sûreté – qui n’a rien d’un « demi-expert » ou d’un « faux sachant » – est de redonner de la confiance aux membres des directions générales, ainsi qu’aux salariés et aux clients.

Attention, une crise peut en cacher une autre ! En ce moment, les entreprises constatent une recrudescence des actes de malveillance en ligne. Les entreprises sont sur tous les fronts : on l’a vu aussi récemment avec une grande entreprise de transport ferroviaire française qui a dû communiquer sur le déraillement d’un train alors qu’elle était en première ligne dans l’application de mesures de prévention contre la propagation coronavirus.

>> Retrouvez l’interview dans son intégralité sur le site de L’Opinion en cliquant ICI

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