D’après une étude publiée le 6 avril 2010 par le cabinet d’audit KPMG basé en Inde, 75% des hauts dirigeants indiens estiment que la fraude financière et la corruption touchant les entreprises de leurs pays est en hausse.
Ces fraudes atteignent des montants élevés dans le pays. En effet, 87% des victimes déclarées, ont été abusées de plus de 16 500 euros.
La perception par les responsables indiens, d’une forte montée des fraudes financières est probablement influencée par le scandale Satyam de décembre 2008. Ramalinga Raju, le président de cette entreprise informatique, avait gonflé les chiffres de ses effectifs afin de détourner de l’argent. En outre, un mouvement de 1.6 milliards de dollars inscrit au bilan s’est révélé fictif.
Ce « Eron indien », a conduit la confédération indienne de l’industrie, une organisation patronale, à émettre des recommandations pour améliorer la gouvernance d’entreprise. Elle préconise notamment de mettre fin aux rémunérations à part variable fixées en fonction des objectifs financiers, parmi les administrateurs, car elles inciteraient au maquillage des comptes. Elle souhaite enfin que soit systématisés dans les entreprises des systèmes d’alerte à tous les échelons et que soit mise en place une protection juridique des salariés qui dénonceraient les fraudes à l’intérieur de l’entreprise.
Source : Lemonde.fr