D’après le nouveau rapport du Bureau international maritime publié mardi 18 octobre, les actes de piraterie maritime ont atteint un nouveau pic au début de l’année 2011. Néanmoins, ces attaques, réalisées à 56 % par des pirates somaliens, n’ont réussi que dans 12 % des cas en 2011 (24 bateaux), contre 28 % en 2010 (35 bateaux). De janvier à septembre, 352 attaques ont été recensées, selon les chiffres du BIM, qui souligne que les pirates élargissent leur zone d’opération au-delà des côtes somaliennes, zone de piratage connue, pour aller jusque dans la mer Rouge et l’océan Indien. Pour l’IMB, cette baisse d’efficacité des pirates s’explique par la présence dans la zone de forces navales internationales, ainsi que de la mise en œuvre des pratiques recommandées par le secteur du transport maritime et l’amélioration des mesures de sécurité.
Autre évolution à noter : l’extension des zones de piraterie vers l’Afrique de l’Ouest et les eaux asiatiques. Les actes de piraterie se sont ainsi multipliés au large du Bénin, avec 19 attaques conduisant à la capture de 8 navires en 2011, alors qu’il n’y avait pas une seule attaque recensée en 2010. Dans le sous-continent indien, dans le même temps, les attaques sont en revanche passées de 106 à 87. Selon le BIM, 625 personnes ont été prises en otage par des pirates, souvent équipés d’armes lourdes, au cours de neuf premiers mois de 2011. Huit personnes ont été tuées et 41 autres blessées.