Le CDSE publie son rapport d’activité pour l’année 2021, présenté lors de l’assemblée générale du Club, mercredi 30 juin 2022.
Le mot du président
Mes chers collègues,
Enfin ! C’est le premier mot qui me vient à l’esprit alors que je parcours ce rapport d’activité du CDSE 2021. Car oui, enfin, après plus d’une année de visioconférences, de webinaires et autres rendez-vous en « distanciel », nous avons pu retrouver progressivement l’ADN du Club des directeurs de sécurité des entreprises (CDSE) : des réunions de commission, des événements, des rencontres, des échanges, des discussions informelles en « présentiel » qui permettent au CDSE d’être toujours plus utile à ses membres et à la sécurité nationale, tout en restant fidèle à son « esprit club ».
Ainsi l’année 2021 aura débuté par une cérémonie de vœux à distance, sous un format webinaire, mais porteuse d’une volonté de changement. Le CDSE a pu y présenter sa nouvelle identité visuelle avec un logo retravaillé à l’image du Club : un cercle de professionnels unis et ouverts sur le monde, dévoués à la sécurité des salariés et des clients de leurs entreprises ainsi que de l’ensemble de leurs concitoyens… avec du bleu, du blanc et (nouveauté) une touche de rouge, pour rappeler l’engagement du CDSE en tant que partenaire de l’État.
Ce rôle de partenaire, le CDSE l’a évidemment joué en 2021, avec le ministère de l’Intérieur notamment. Le CDSE aura ainsi œuvré pour que les donneurs d’ordres et les prestataires de sécurité privée parlent d’une seule voix dans le cadre des réflexions sur la loi « sécurité globale ». Les conseils d’administration du CDSE et du GES (Groupement des entreprises de sécurité) ont donc pu tenir plusieurs réunions communes afin de bâtir des propositions partagées pour un continuum de sécurité toujours plus efficient. Le CDSE travaille également au quotidien avec la Préfecture de police, le SGDSN, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères et son Centre de crise et de soutien, ou encore le monde académique avec le CNAM, l’IHEMI ou l’IHEDN.
Et ce réseau continue de s’étoffer puisque le Club a pu nouer en 2021 de nouveaux partenariats. Avec l’Assemblée des départements de France (ADF) notamment, afin de renforcer les synergies entre les élus départementaux et les entreprises sur les problématiques de sécurité. Mais aussi avec le CNPP pour formaliser une relation de travail et de confiance conduite depuis plus de dix ans. Le CDSE a en outre signé une convention de partenariat avec l’Executive master compliance de l’Université Paris Dauphine-PSL, initié par notre collègue Rudolphe Proust, président de la commission « Fraude & Compliance » du CDSE, afin d’organiser des événements conjoints sur ces problématiques de conformité. Et puis le Club a pu asseoir son statut de membre associé du MEDEF, en structurant des collaborations utiles et pragmatiques.
En 2021, le CDSE a aussi poursuivi sa réflexion sur la professionnalisation de la filière sécurité-sûreté en publiant le deuxième volet de son étude sur les métiers. Celui-ci vient affiner les constats de la première phase publiée en 2019, tout en permettant de préciser les pratiques de rémunération en vigueur et les perspectives de carrière à tous les échelons de la filière. L’étude des métiers de la filière sécurité-sûreté, menée par la commission « Carrière, Emploi, Formation » que préside notre collègue Fabienne Louvet, est à mettre entre les mains de tout directeur sécurité-sûreté qui souhaite structurer ou étoffer sa direction !
On le sait, à l’aune de la crise de la COVID, les directions sécurité-sûreté ont consolidé leur positionnement stratégique et leur rôle de pivot au sein de l’entreprise. C’est ainsi que 40 % des directions sécurité-sûreté des entreprises membres du CDSE traitent des questions HSE (Hygiène Sécurité Environnement) nous apprend un sondage réalisé auprès de nos membres. Cette transversalité, nous la retrouvons sur l’ensemble des problématiques traitées par les 14 commissions et groupes de travail du CDSE allant de la sécurité privée à l’intelligence économique, en passant par la sûreté à l’international, la supply chain ou la cybersécurité.
En 2021 encore, le CDSE a été particulièrement engagé sur cette dernière problématique : en organisant une table ronde virtuelle dans le cadre du FIC (Forum international de la cybersécurité) en juin puis, à la rentrée, lors d’un événement portant sur les dangers liés à l’utilisation de solutions non-souveraines, avec l’un des sponsors du CDSE, l’entreprise Streamwide. Souveraineté numérique et cybersécurité étaient au cœur de la première « Journée autonomie et souveraineté numérique » que le CDSE, en tant que représentant des utilisateurs au CSF (comité stratégique de filière) des industries de sécurité, a également coorganisé à Bercy en octobre. Le but : permettre aux offreurs de solutions de cybersécurité souveraines de rencontrer des utilisateurs – donneurs d’ordres et prescripteurs du privé et du public – et d’échanger sur leurs besoins en matière cyber.
Et puis, je salue la publication du guide de l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’informations), Crise d’origine cyber : les clés d’une gestion opérationnelle et stratégique, élaboré en partenariat avec le CDSE et sa commission « Cybersécurité & Protection de l’information » présidée par notre collègue Jean-Paul Bonnet. Cette petite bible compile les bonnes pratiques ainsi que les témoignages d’organisations ayant été confrontées à de telles crises. À lire de toute urgence car, comme le rappelait Alain Bauer lors de notre assemblée générale en juin 2021, « le prochain virus sera cyber » !
L’AG 2021, à l’Accor Arena, aura incontestablement été l’un des temps forts de l’année du CDSE. D’abord car c’était la première fois depuis de nombreux mois que les membres se retrouvaient entre eux dans un même espace, dans la « vraie vie ». Ensuite, parce que cet événement statutaire nous a également permis de faire un point sur le rôle des directeurs sécurité-sûreté depuis le début de la crise de la COVID avec nos collègues Éric Marion, vice-président Opérations Sûreté, Prévention, Secours et Santé de Disneyland Paris, et Edmond d’Arvieu, chief security officer du groupe Sanofi. Puis de balayer les conséquences économiques et sociales de la crise lors d’un débat passionnant et prospectif entre Nicolas Baverez et Alain Bauer.
Ces enjeux ont également été aux cœurs des échanges proposés lors du colloque du CDSE, le 16 décembre 2021, sur le thème « Sécurité en entreprise : stagnation, évolution, révolution ? ». En accueillant le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, le président du MEDEF, Geoffroy Roux de Bézieux, Thierry Déau, fondateur et P-DG de Meridiam, Alain Juillet, président d’honneur du CDSE, ou la Red Team Défense…
En faisant dialoguer avec les directeurs sécurité-sûreté des entreprises membres du CDSE, Nicolas Lerner, directeur général de la sécurité intérieure, Guillaume Poupard, directeur général de l’ANSSI, Olivier-Pierre de Mazières, délégué ministériel aux partenariats, aux stratégies et aux innovations de sécurité ou Stéphane Romatet, directeur du Centre de crise et de soutien (CDCS) du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, je crois que cet événement aura tenu toutes ses promesses.
Un an après l’annulation de l’édition 2020 en raison du contexte sanitaire, nous pouvons le dire : Enfin !
Vôtre,
Stéphane Volant
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