Les médias sociaux ont connu ces dernières années une croissance exponentielle. Facebook, le plus populaire d’entre eux, comptait ainsi plus de 400 millions de membres au début de l’année 2010. Ces sites génèrent cependant un certain nombre d’inquiétudes relatives à la protection de la vie privée de leurs membres, à leur utilisation par des prédateurs sexuels et à l’exploitation par les fraudeurs et les pirates informatiques de leur connectivité et de leur interactivité.
Afin de mieux comprendre la nature et la structure de ces risques, une base de données d’incidents criminels associés à des sites de socialisation en ligne a été constituée par les auteurs à partir de comptes-rendus médiatiques.
Les auteurs soulignent notamment que les attaques informatiques utilisant le web 2.0 comme vecteur privilégié sont aussi fréquentes dans leur échantillon que les actes de violence (à l’exclusion des crimes sexuels) et les menaces, avec 16,4% des incidents. Par contre, elles causent un nombre considérable de victimes (jusqu’à plusieurs millions) qui ne sont pas toujours conscientes d’avoir été touchées, ce qui génère des risques additionnels pour leur entourage numérique.
Les auteurs soulignent également que si l’on examine les sites les plus fréquemment impliqués, le service de petites annonces Craigslist arrive en première position avec 37,3% des affaires, suivi par MySpace (28,3%) et Facebook (15,8%). Notons que chaque site fait cependant face à des risques spécifiques.
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