La Commission européenne vient de publier, le 25 novembre, un Eurobaromètre sur la façon dont les Européens perçoivent les menaces à la sécurité intérieure, signalant qu’une partie d’entre eux attend plus de la part de l’UE en termes de lutte contre la criminalité, le terrorisme et l’extrémisme et s’attend à ce que les risques aillent en croissant au cours des prochaines années, particulièrement en ce qui concerne la cybercriminalité . Dans le sondage mené auprès de 27 000 européens, la Commission relève d’abord que la principale menace à la sécurité intérieure au niveau européen est alimentée par la crise économique et financière, suivie par le terrorisme, cités comme principaux défis par 34% et 33% des sondés. Arrivent ensuite le crime organisé (21%) ainsi que la pauvreté, l’immigration illégale, la corruption ou encore les catastrophes nucléaires pour 18% des sondés.
Au niveau national, les sondés mettent également en avant la menace de la crise (33%), du terrorisme (25%) puis la pauvreté et le crime organisé. La Commission note ici que moins d’un répondant sur 10 évoque la sécurité des frontières ou l’extrémisme religieux comme le principal défi pour leur pays. En ce qui concerne l’action de l’UE, poursuit la Commission, six européens sur dix se disent satisfaits, mais 4 sur 10 réclament davantage d’initiatives tant de la part de l’UE que des gouvernements nationaux. La cybercriminalité fait partie des thèmes qu’ils considèrent comme les plus à risques pour les trois prochaines années avec 63% des sondés citant cette préoccupation ; poursuit l’étude. Le crime organisé, les catastrophes environnementales ainsi que le terrorisme la suivent (57, 54, et 51 % des réponses). Enfin 43% des sondés estiment que la sécurité des frontières communes sera l’un des principaux défis à relever, mais la classent au 5ème rang de ses préoccupations et inquiétudes .
Pour la Commission la perception des personnes sondées est plutôt bonne » puisqu’il ressort du rapport sur la stratégie se sécurité intérieure qu’au moins trois nouvelles menaces sont particulièrement préoccupantes » entre le web « qui se transforme en facilitateur en ligne de toute une série d’activité criminelles et vecteur de propagande terroriste », les crises « économiques actuelles qui s’accompagnent d’une réduction des moyens dont disposent les autorités publiques pour faire face aux menaces pour la sécurité intérieure » et les évènements du Printemps arabe ont mis « les frontières extérieures de l’Union sous pression et, dans certains cas, créé des conditions favorables au renforcement des activités criminelles.
La plupart des actions lancées par la Commission en 2011 ont d’ailleurs porté sur ces sujets ; citons : programme PNR Européen, pour lutter contre le terrorisme et la criminalité grave, ses initiatives anti-corruption (un rapport bisannuel sur l’état du phénomène dans l’Union des 27) ou son réseau de sensibilisation à l’extrémisme, ou son activité sur le front des frontières extérieures.
-.Aide-mémoire de la Commission (EN) http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=MEMO/11/829&format=HTML&aged=0&language=EN&guiLanguage=fr