D’après le figaro, la DCRI souhaiterait interroger un homme et une femme sur leurs relations avec des stagiaires chinois interpellés et mis en examen pour espionnage contre une filiale de General Electric en septembre dernier.
Nouveau rebondissement dans l’affaire d’espionnage présumé contre la société Converteam, filiale de General Electric : un homme et une femme ont été placés mardi en garde à vue puis remis en liberté dans les locaux lorrains de la DCRI. Cette dernière veut mieux connaître la nature de leurs relations avec deux stagiaires chinois interpellés et mis en examen en septembre pour«collecte d’information sur intérêts fondamentaux de la nation et livraison à une puissance étrangère». Une «fermeture de portes» dans le jargon policier qui ne devrait pas aboutir à des poursuites pour les deux gardés à vue.
Les stagiaires chinois de Converteam encourent eux une peine de dix ans de prison. Le 26 septembre, les gendarmes ont arrêté ces deux ouvriers bobineurs (dont une femme) venus le mois précédent d’une filiale de Yantai (province de Shandong). Âgés de 33 et 45 ans, D. et H. ont été mis en examen deux jours plus tard à Nancy. Le 25 septembre, l’un des deux avait été surpris prenant des photos dans un secteur sécurisé. Gêné, il aurait aussitôt tenté de dissimuler son appareil. La DCRI a été alertée, leurs téléphones portables, ordinateurs et appareils photo et vidéo saisis pour analyse. Privés de passeport, les Chinois ont été placés sous contrôle judiciaire et logent, depuis plus de deux mois maintenant, dans un hôtel.
Pour l’accusation, les deux stagiaires ont un niveau bien supérieur. Ils auraient pour mission non de se former aux techniques «classiques» mises en œuvre en Chine, mais de s’intéresser à la haute technologie développée en France comme le révèle l’enquête du Figaro. Me Virginie Barboza, l’un de leurs avocats, décrit des hommes «complètement anéantis, retenus en France loin de leur famille et ne comprenant rien à ce qu’on leur reproche. Les responsables de Converteam Chine leur ont demandé de prendre des photos en France, ils l’ont fait».