Barbouze, chef des gardiens de la sécurité,
détective, le directeur de la sécurité a gardé pendant longtemps une image peu engageante et il la conserve encore. Pourtant, le rôle du directeur sécurité a évolué avec son temps. A l’âge de l’accès, de la technologie, de la globalisation, le directeur sécurité est un cadre supérieur comme les autres ou presque comme les autres.
Comme l’a montré une récente étude de la Wharton School, celui-ci doit négocier son budget, s’imposer auprès de la direction générale et auprès de ses hommes, imposer des changements dans l’organisation. En d’autres termes, faire preuve de leadership. Il doit se vendre et vendre ce qu’il fait sous faute de ne plus répondre aux attentes de sa direction. La sécurité des entreprises devient un enjeu considérable. Les entreprises françaises sont attaquées de toute part : tentative de rachat, d’intimidation, introduction de capitaux mafieux, vol de données…
Elles doivent également pour rester compétitives intégrer de nouvelles normes de sécurité. Par conséquent, le directeur sécurité peut devenir un rouage déterminant dans la vie de nos entreprises. Pour cela, et là est sa particularité, il ne doit pas être seulement un manager, il doit être aussi un homme de réseau, ce que ne sont pas nécessairement les autres managers.
Sa survie passe également par sa capacité à se faire identifier par les autres organisations et principalement l’administration publique. Voilà donc un métier qui se construit, qui se professionnalise et qui change profondément et c’est une conclusion essentielle de l’étude réalisée par HayGroup pour le compte du CDSE sur le bilan et les perspectives de la fonction de directeur sécurité dans l’entreprise. Cette mutation impose aux DSE de se demander comment accompagner ce changement et favoriser leur reconnaissance au sein des entreprises mais aussi auprès de la puissance publique.
La mise en place d’associations de directeurs sécurité, de cursus de management de la sécurité, de partenariats public privé et pourquoi pas à terme, comme c’est le cas au Canada, d’une agence de la sécurité privée pilotée par des agents de la fonction publique et des personnels privés de la sécurité doivent permettre d’atteindre cet objectif.