D’après une dépêche Reuters du 1e février, la société privée de renseignement Geos confirme mardi soir l’implication d’un de ses salariés dans l’affaire d’espionnage présumé visant le groupe Renault (RENA.PA).
« Un salarié de Geos International a fait l’objet, au début de l’été 2010, d’une demande de la part de membres du groupe Renault pour effectuer une étude de solvabilité concernant une entreprise », déclare le président du directoire de Geos, Jean Heinrich, dans un communiqué adressé par mail à l’agence Reuters.
« Ce salarié a pris l’initiative, à titre personnel et sans en référer à sa hiérarchie, de servir d’intermédiaire entre ses contacts chez Renault et un tiers investigateur », ajoute-t-il.
« Le salarié ayant reconnu les faits, s’est engagé à présenter sa démission à compter de ce jour. Le Groupe Geos, considérant avoir subi un préjudice, se réserve le droit d’exercer toute action en justice contre les acteurs de cette opération », ajoute-t-il.
Personne n’a pu être joint dans l’immédiat chez Geos pour donner des détails sur cette affaire.
Selon le Canard Enchaîné à paraître mercredi, Renault, alerté par des lettres anonymes à l’été 2010, a fait mener une enquête par un correspondant à Alger de Geos, pour 100.000 euros. (voir ID:nLDE7102EL)
Le détective aurait travaillé avec d’autres personnes qui disent avoir piraté des comptes bancaires et a présenté le résultat de son travail à la direction de Renault par téléphone, sans produire la moindre preuve ou le moindre « justificatif présentable », explique l’hebdomadaire satirique.
Renault a licencié ensuite les trois cadres et porté plainte auprès du parquet de Paris, qui a ouvert une enquête préliminaire officielle confiée à la Direction centrale du renseignement intérieur.
Une porte-parole de Renault n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat sur les éléments apportés par Geos.
Le président de Geos, le général Jean Heinrich a fait sa carrière dans les opérations spéciales et le renseignement.
Il a dirigé le Service Action puis la Direction des Opérations de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE). Il a fondé, puis dirigé la Direction du Renseignement Militaire (DRM). Il a également occupé les fonctions de conseiller auprès de trois Ministres de la Défense, lit-on sur le site de Geos.
(Nicolas Delame, édité par Jean-Michel Bélo
De nouvelles informations sur l’affaire Renault
Écrit par HASSID Olivier
2 février 2011
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