De nouvelles cyberattaques ont affecté début août plusieurs banques, notamment libanaises. 1 660 ordinateurs auraient été ciblés (734 l’auraient aussi été en Israël et en Palestine, et 43 aux Etats-Unis).
Le virus du nom de « Gauss » inquiète grandement le gouvernement américain. Celui-ci réflechirait à la mise en oeuvre de nouvelles normes permettant à l’armée et aux agences spécialisées des Etats-Unis d’user de moyens plus « offensifs », en particulier de mener des cyberattaques contre des objectifs à l’étranger.
D’après le journal Le Monde, le principal instigateur de cette revendication est le général Keith Alexander, chef du Cyber Command, une unité spéciale créée il y a deux ans. Actuellement, la défense américaine n’est autorisée qu’à protéger son propre territoire contre des cyberattaques. Le général souhaite que ses règles opérationnelles soient modifiées afin de pouvoir entreprendre des actions « raisonnables et proportionnées » hors du territoire américain en cas de « menace imminente contre les Etats-Unis ».
Cette cyberguerre se mène en secret. Mais, pour légiférer, comment et quand définir la réalité de la menace ? La justice et le département d’Etat américains souhaitent éviter des bavures, en particulier dans des actions amenées à viser le territoire de « pays alliés ».