1. Home
  2. /
  3. Le Colloque du CDSE
  4. /
  5. Assises de la sécurité...

Assises de la sécurité à Monaco

Écrit par HASSID Olivier

4 octobre 2012

Les entreprises font face à l’utilisation exponentielle par leurs salariés de smartphones et tablettes personnels pour travailler, un nouveau casse-tête sécuritaire, selon les experts du secteur.
Le phénomène du « BYOD », pour « Bring your own device » (apportez votre propre terminal), fait l’objet de plusieurs ateliers de travail aux Assises de la Sécurité de Monaco, qui rassemblent du 3 au 5 octobre un millier de spécialistes de la sécurité informatique.
« Cette tendance est née avec l’iPhone, le premier smartphone avec un vrai système de navigation qui s’est montré plus puissant que les téléphones que pouvait fournir l’employeur », explique à l’AFP Sylvain Gil, expert de la société Imperva.
Du fait du développement du télétravail et de la mobilité des salariés, « le travail est ainsi devenu une activité et non plus un lieu », résume Laurent Heslault, directeur des Stratégies sécurité de Symantec France.
« Il y a aussi la crise économique: certaines entreprises proposent à leurs salariés d’acheter à leurs frais un terminal dont ils rembourseront une partie chaque mois », ajoute Yves Le Floch, directeur du Développement de la cybersécurité du groupe Sogeti.
Mais le problème est que ces terminaux sont ainsi souvent utilisés « le week-end à la maison par les enfants pour surfer un peu partout », indique-t-il.
L’entreprise peut cependant difficilement refuser la connexion à son réseau de ces terminaux sur lesquels elle n’a pas la main, car « elle passe pour une +has-been+ et en plus les salariés vont le faire quand même dans son dos », selon Yves Le Floch.
« Tout protéger n’est pas possible »
« Ce n’est pas réaliste de la part d’une entreprise de refuser de manière aveugle ce qui est une tendance sociologique lourde, mais il faut le faire en posant des limites », renchérit Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de Microsoft France.
« Une fois qu’on a fait le tri entre les données à protéger plus particulièrement, l’idée est de graduer l’accès au système de l’entreprise et de définir des contextes de connexion, en fonction de la personne qui demande à se connecter, de sa fonction dans l’entreprise, depuis quel appareil elle le fait, via du wifi ou pas, etc. », détaille-t-il.
« Mais il est totalement illusoire de penser qu’on peut évacuer de manière définitive logiciels malveillants et virus. Il faut être capable de vivre avec, savoir que tout protéger n’est pas possible et se focaliser sur les données qui ont vraiment de la valeur », souligne M. Ourghanlian.
« C’est une lutte permanente. Et même quand on a des solutions de détection et de surveillance, il faut être en mesure d’analyser les informations qui remontent: un de nos clients, une grande banque, est avertie chaque seconde de 2.500 +événements+ qui surviennent dans ses circuits informatiques, c’est énorme à analyser », souligne Edouard Jeanson, responsable de l’offre sécurité de Sogeti.
Les entreprises bien souvent ne se rendent pas non plus compte qu’elles sont en train de subir une attaque.
« Nous menons des intrusions-tests semblables à celles des cybercriminels pour voir si le système de défense de nos clients tient. Mais une seule fois en cinq ans – alors que nous lançons près de 200 de ces attaques chaque année – une entreprise s’est rendue compte qu’il se passait quelque chose sur son réseau », déplore M. Jeanson.
De la même manière, il indique que son équipe est rentrée « en moins de dix minutes dans les iPhones des membres du comité exécutif d’un groupe du CAC40 et a eu accès au système de l’entreprise, qui n’avait pas jugé bon de chiffrer ses données » et qui s’était contentée d’un réseau sécurisé VPN.

Ces articles pourraient vous intéresser

Les incidents de cyber-sécurité on un impact significatif. En 2012, des millions de...

Deux Chinois mis en examen en octobre 2011 à Nancy pour espionnage industriel...

Dans son rapport d’activité 2011, Tracfin met en lumière les risques de...

Commissions et groupes de travail

Les commissions et groupes de travail du CDSE, ouverts à tous les membres, sont le cœur de la réflexion du Club sur l’ensemble des problématiques qui impactent la sécurité-sûreté des entreprises.

Le réseau CDSE

Le CDSE a étendu son réseau auprès d’acteurs privés, publics et académiques qui participent à ses travaux. Il représente en outre les « donneurs d’ordre » et les « utilisateurs » au sein de différentes instances.

Les statuts

Le CDSE est une association loi 1901 à but non lucratif créée en 1995. Retrouvez la dernière version des statuts du CDSE adoptée par l’Assemblée générale extraordinaire du 15 septembre 2020.

Le règlement intérieur

Le CDSE s’est doté d’un règlement intérieur adopté par l’Assemblée générale extraordinaire du 20 septembre 2017 régissant différents points notamment en matière d’éthique et de déontologie.